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Accueillir un cheval miniature

 

Lorsque vous avez pour projet d'accueillir un cheval miniature, il est important de se poser les bonnes questions et de s'assurer que les conditions de vie que vous pourrez lui offrir permettront son bon épanouissement.

 

La première chose à faire est de définir clairement vos attentes et vos goûts. Il existe tout types de minis, du plus arabisé à des modèles plus lourd type Selle Français. En fonction de vos affinités, il faudra vous tourner vers un élevage qui produit le modèle qui vous plait.

 

Connaître le dessein auquel vous destiner votre cheval miniature vous permettra de faire attention à certains critères précis. Pour de la Compagnie par exemple, pensez avant tout au caractère de l'animal ; savoir se décrire auprès de l'éleveur lui permettra de vous orienter vers un cheval en adéquation avec votre personnalité. En outre, pour une orientation Travail, les allures, les aplombs et le dos seront des points clés à bien regarder. Un accrochement de rotule, des reins faibles ou un gros défaut d'aplombs (pied bot, cagneux...) seront plutôt à proscrire car ils représenteront autant de faiblesses voir d'inadéquations pour certaines disciplines.

 

Par ailleurs, il est fortement conseiller de visiter plusieurs élevages et d'avoir plusieurs « sons de cloches » afin de vous forger une idée précise et complète. Cela permettra aussi de voir les parents de votre futur cheval et ses conditions de vie.

Une fois que vous savez précisément vers quel type de cheval miniature vous allez vous tourner, il est important de vous assurer que vous pouvez lui apporter les conditions de vie nécessaire à son épanouissement :

  • De l'espace : pour un mini il faut compter environ 1500 m² de terrain disposant d'un abri (construit ou naturel) qui le protègera du vent et de la pluie.

  • Un compagnon : le cheval étant un animal grégaire, il est essentiel que vous lui trouviez un copain. L'idéal est un second mini mais vous pouvez envisagez de prendre un âne, une chèvre, un lama...

  • De la nourriture : si la surface dont vous disposez ne suffit pas à alimenter votre mini en herbe toute l'année, il faudra vous fournir en foin de qualité. Un jeune, une jument gestante ou un cheval au travail aura besoin d'un complément de type floconnés.

  • Des soins : outre la vaccination annuelle (facultative) et les parages tous les 2-3 mois en fonction de la pousse du sabot, il peut arriver que votre mini ait besoin de soins supplémentaires (colique, dermite, blessures...). Les dents doivent aussi être vues par un dentiste équin tous les 2-3 ans et une visite chez l'ostéopathe peut s'avérer nécessaire de temps en temps. C'est un budget à prendre en considération lors de votre achat.

Lorsque l'on souhaite acheter un cheval miniature, il y a des pièges à éviter. En effet, nous avons encore beaucoup de marchands de chevaux qui surfent sur cette mode pour augmenter leurs bénéfices. On les retrouve sur certains salons ou foires où ils n'hésitent pas à venir avec beaucoup de minis qu'ils confinent dans de petits enclos. Ces minis sont généralement des types shetlands importés des Pays-Bas à bas prix pour être revendus aux alentours des 2000€. Il est aisé de se rendre compte de cette supercherie car les chevaux sont souvent malades, carencés (sevrage à 3 mois) et n'ont pas de papiers à proprement dit.

 

Il est donc assez simple de ne pas tomber dans le piège ; demander à voir les papiers du cheval, poser beaucoup de question afin de voir si le discours du vendeur est cohérent et professionnel.

 

Chez le Cheval Miniature Américain essentiellement, il faut aussi se méfier du conditionnement des chevaux de show. Certains élevages modifient visuellement l'allure d'un cheval afin d'amplifier ses qualités pour lui permettre de gagner des concours. Les pratiques les plus courantes sont les suivantes :

 

  • la sudation : à l'aide de morceaux de tissu néoprène que l'on place au niveau de l'attache d'encolure et du ventre et qui évacuent l'eau des muscles et affinent la silhouette (neck wrap, belly wrap).

  • le contrôle de la ration : souvent les fibres à l'état brut sont retirées afin d'éviter le gonflement de l'appareil digestif. Les chevaux vivent en box ou paddock et sont suivis par un nutritionniste afin de calculer et d'adapter la ration à chaque individu.

  • le maquillage/la tonte : inoffensif lorsque bien utilisé, le maquillage et la tonte peuvent parfois modifier notre perception d'un cheval.

  • la retouche photo : la façon dont une photo est prise peut parfois s'avérer trompeuse. Un cheval légèrement long de dos que l'on photographie en biais, un sol à la diagonale pour donner une meilleure orientation d'encolure voir même une retouche photo pour améliorer une ligne de dos ou une attache d'encolure sont autant de méthodes connues.

  • les opérations : aux USA, des éleveurs n'hésitent pas à réaliser des injections d'hormones pour permettre à un jeune cheval de prendre du muscle plus rapidement et ainsi paraître plus mature physiquement. Ils vont parfois même jusqu'à la pose d'appareil dentaire pour rectifier une mâchoire prognathe.

Né en France, un cheval miniature américain doit toujours avoir un carnet SIRE et un Certificat AMHA.

Le carnet SIRE ne signifie pas que le cheval a des papiers, mais simplement qu'il est pucé et en règle au niveau des Haras Nationaux. Lorsqu'il s'agit d'un cheval importé des Pays-Bas ou du Royaume Uni par exemple, les carnets deviendront des passeports. Là encore, ne vous méprenez pas, certains marchands vous diront qu'il s'agit des papiers du cheval et que cela explique son prix élevé. Notez bien que tout cheval doit avoir un carnet SIRE ou un passeport en cas d'importation, y compris un ONC.

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